Vermifuge et boule de crist…crottin !

Ça y est, les premières gelées arrivent, la pleine lune aussi, on vermifuge dans les campagnes (si ce n’est déjà fait).
La parasitologie est une science complexe que peu maîtrisent. On tente de faire « au mieux » comme tout propriétaire d’équidés.

Face aux vers plusieurs options :
– la position de l’autruche : tant que Loulou ne décolle pas niveau poids et que le poil n’est pas terne, je ne fais rien.
– la position du mi-chèvre mi-chou : je fais un vermifuge duo chimique par an et un naturel pour me donner meilleure conscience.
– la position du warm-killer qui au moins 4 fois par an vermifuge chimiquement son cheval, ivermectine ou pas, après moi l’écocide.

Il n’y a pas de vérité car chaque cheval est différent. Il peut être gros excréteur ou pas, peut supporter une charge vermineuse plus ou moins grande, il est plus ou moins vieux, en forme… Néanmoins balancer dans la nature toutes ces molécules n’est anodin ni pour votre cheval ni pour la faune et la flore (et ce avec du naturel ou chimique, parce que oui le naturel aussi a un impact cf. Vidéo).

Une solution se profile alors : devenir une madame Irma du crottin grâce aux coproscopies. La « copro » c’est malheureusement un peu comme une cartomancienne : ça ne donne qu’une idée globale, c’est imprécis. Tu sais ce qu’il y a à un instant T dans le crottin mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas autre chose dans le corps de ton animal (vers enkysté, ténia peu détectable…).
Je trouve ça déjà pas mal, ça donne un ordre de grandeur et SURTOUT ça permet de ne pas vermifuger un cheval qui selon le résultat n’en a pas besoin.

Quel que soit le vermifuge choisi, naturel ou chimique, changeons régulièrement de molécules pour éviter la résistance des parasites.
Si vous choisissez un vermicide chimique, choisissez le moins pire pour l’environnement. Les poissons, vers de terre, oiseaux, vous remercieront.
Si vous choisissez un vermifuge naturel, changez de marque régulièrement (là aux poissons et oiseaux s’ajouteront le foie et la flore intestinale de votre cheval).

Pour aller plus loin, une vidéo bien faite de Techniques d’élevage sur la résistance des parasites.

Trop gros ? trop maigre ? le casse-tête pas chinois

Pas assez d’état ? Trop gros ? L’alimentation est un casse tête car chaque cheval est unique et à la fois il fait partie d’une espèce où tous les individus devraient manger et marcher 14h à 17h par jour.

Ils sont contraints de manger ce qu’on leur donne au quotidien (ou alors vous avez la chance d’avoir 50 ha pour Pompon). Ils aiment comme nous des choses qui ne sont pas bonnes pour eux : avez-vous déjà vu un cheval à la Jean-Pierre Koffe refuser une ration avec de la mélasse, appétente, genre « mais enfin humain, c’est quoi cette merde industrielle pleine de pesticides et de sucres que tu me refourgues ? » Donc « il adore ça donc c’est que c’est bon pour lui » à d’autres merci… j’adore le fondant aux châtaignes* et ne suis pas dupe pour autant sur le fait que ce n’est ni bon pour mes artères ni pour mes cuissots… n’attendez pas de votre cheval autre chose…

Donc le régime de vos chevaux vous appartient. Comme leur activité. Quelle responsabilité ! Je vois dans le cadre de mes séances des belles personnes, impliquées et responsables.Grâce à internet, l’information est plus accessible. Revers de la médaille, on y lit tout et n’importe quoi. Combien de fois on lit qu’il faut donner de l’Isio4 à son cheval pour le faire grossir. Si un produit est de la merde industrielle pour vous, il n’y a pas de raison qu’il se bonifie dans la ration de Totor IV. Vous allez encrasser son organisme, c’est tout ce que vous aurez gagné. Il faut donc séparer le bon grain de l’ivraie (en médecine chinoise, c’est le rôle de l’Intestin grêle qui le fait tant au plan psychique que physique), repérer les professionnels et trouver celui en qui vous pouvez faire confiance.

Pensez à faire voir les dents de vos chevaux, on ne le dira jamais assez. Faites vous accompagner par une personne compétente si votre cheval a une problématique particulière (nutritionniste indépendant, naturopathe équin). Assurez-vous que la charge vermineuse de votre cheval est acceptable.Faites appel à votre véto pour un bilan sanguin : s’il n’arrive pas à reprendre/perdre de l’état, ce n’est pas normal. Le praticien shiatsu peut aider à relancer l’énergie de la sphère digestive, mais malheureusement pour moi il n’est ni magicien ni pompier.

Quant à moi, pour mourir moins bête, mieux nourrir les miennes et vous accompagner au mieux, je me suis inscrite à l’après-midi de webconférence de l’IFCE. A 15h40 sera abordé « Manger 16h par jour sans grossir – le dilemme » – Anja Zollinger – Agroscope, Haras national suisse (CH). Puis il sera question des équipistes, un autre sujet qui m’intéresse à titre personnel…

* recette du fondant aux châtaignes :
500g de crème de marrons 🌰
75g de beurre 1/2 sel fondu🧈
3 œufs🥚🥚🥚
Tout mélanger, faire cuire à 175° pendant 1/2 heure à 45 minutes.

Shiatsu équin et problèmes ovariens

S’il est un domaine où nous pouvons aider les chevaux, et en l’occurrence les juments, c’est celui des problèmes ovariens.

Quand le propriétaire/vétérinaire diagnostique un problème à ce niveau, on peut apporter par le shiatsu, une détente, un relâchement, un mieux-être.

Lors du protocole de shiatsu, une attention particulière sera faite pour harmoniser le Dai Mai, merveilleux vaisseau associé au génital féminin, le point shu du génital féminin, le lâcher prise, le point 26 de la VB situé au niveau de l’ovaire, Rate 6 et amener du confort sur les lombes associées au trouble.

En phytothérapie, le propriétaire pourra accompagner la jument en interne avec du macérat de cassis + framboisier, associé à de l’infusion de mélisse et en externe possibilité de masser la zone avec de l’hydrolat de sauge.

Il veillera bien sûr à adapter le travail en fonction des chaleurs.

En photo, ma Bahnstar, gagnante du concours de l’expressivité en période de chaleurs… 👹

Le Yin et le Yang

Le Yin et le Yang ☯️ : quésaco ? Ce sont deux principes opposés, équilibrés, interdépendants et qui se transforment l’un en l’autre.

L’exemple simple est le rapport jour/nuit. Ils sont opposés, équilibrés (bon, ok, aux équinoxes), interdépendants et l’aube et le crépuscule sont les passages de l’un à l’autre. Il y a de la nuit dans le jour et du jour dans la nuit (ce sont les petits points du tao : le point blanc dans le noir et le point noir dans le blanc).

Quand on parle d’énergie, il s’agit du passage du yin au yang et vice-versa, c’est le mouvement issu de ces passages.

Dans une vidéo très touchante par ailleurs que je vous recommande, Brian Sean Reid, est le monsieur Jourdain de la médecine chinoise : il parle sans peut être s’en apercevoir du concept de yin et de yang (20’39). « Il n’y a pas de mal, il n’y a pas de bien, il y a du mouvement. »
Il nous invite à assumer qui nous sommes et vivre nos émotions (comme le chinois qui associe les émotions aux saisons).

Une autre vidéo, moins glamour (cette fois vous ne verserez pas votre petite larme), explique bien le rapport yin/yang avec la métaphore de la casserole de riz et du feu : une allégorie qui prend son sens quand on sait que l’idéogramme du Qi 氣, l’énergie, représente la vapeur au dessus du riz.

A l’écoute de notre sommeil

Chaque méridien a une montée de plénitude annuelle et journalière (sauf la rate mais il faut toujours une exception). Concernant la circulation quotidienne, l’énergie, le qi, circule de méridien en méridien par tranche de 2h. 12 méridiens × 2h = 24h, trop facile.
On appelle cela l’horloge circadienne.
Et la nuit les méridiens concernés sont le triple réchauffeur, la vésicule biliaire, le foie, le poumon, le gros intestin. De quoi interpréter les raisons de nos réveils nocturnes…
Un article de Ouest France fait le point sur la question.

Billet d’humeur automnale

Et voilà un an est passé depuis la rédaction de mon article sur l’automne en médecine chinoise. A priori rien ne change à mes mots. Mais le climat se dérègle vitesse grand v. Combien de temps pourrais je vous dire que l’automne est immuable ? Ça reste la saison où les feuilles tombent, les jours s’amenuisent, on s’intériorise. A San Francisco, en Amazonie, les arbres ne perdent pas leurs feuilles, ils brûlent. La neige attendue sur les hauteurs demain va prendre au dépourvu les arbres qui n’auront pas perdu leurs feuilles et casser les branches restées indemnes en novembre 2019.
Oups, me laisserais-je gagner par la tristesse, le sentiment associé à cette saison ?
Non, face à l’absurdité de la société occidentale (qui envoie des gens en avion sans destination, là on touche le fond), retroussons-nous les manches et diffusons notre bienveillance, créons du lien. Mettons notre énergie dans des choses qui en valent la peine.

Diètothérapie 🩺🍑

Après ces deux jours de formation et notre cours lors de la formation en shiatsu humain, je ne regarde plus complètement la nourriture de la même façon. Voici en quelques lignes mon résumé.
Si tu n’as pas le courage de tout lire, voici la conclusion : rien de révolutionnaire, que du bon sens !

Ce qui diffère avec la diététique occidentale, c’est que le concept de Yin/Yang ☯️ est au cœur de l’alimentation.
Le chinois va déterminer le type d’individu que nous sommes (hyper yang, yang, neutre, yin, hyper yin). En fonction du type, une alimentation sera à privilégier et une autre à proscrire.
L’idée, c’est de toujours chercher l’équilibre entre le yin et le yang qui sont opposés, équilibrés, interdépendants et qui se transforment.
L’aliment est lui aussi plus ou moins yin/yang. Les légumes racines (qui poussent dans la terre, yin) sont plus yin et donc moins yang que les légumes feuilles (qui poussent vers le ciel, yang).
La découpe, la cuisson sont plus ou moins yin/yang.
Yin : Cru < cuisson dans l’eau < vapeur < braisé < four < barbecue : Yang
On donnera donc, à la recherche de cet équilibre, des aliments yin, coupés, cuits de façon yin à des personnes yang et vice versa.

Exemple : si vous êtes hyper yang, c’est à dire énergique, hyper actif, bon vivant, nerveux, extraverti, voire autoritaire, vous éviterez l’été les merguez au barbecue (mouton 🐑+ épices 🥵+ cuisson au feu🔥 : grosso modo, on peut difficilement faire plus yang 🌺), plat que vous pourrez manger si vous êtes hyper yin 🤭 (émotif, lymphatique, tendre, sentimental).
Ce n’est pas super pratique si dans votre foyer vous avez des personnes aux types contraires, je le concède.
Ça, c’est pour le quotidien.

Ensuite, si vous avez un déséquilibre, vous pouvez retrouver un équilibre grâce à l’alimentation. Exemple : je prends un coup de froid, je bois une décoction de gingembre et de sucre roux (le grog avec Rhum, cannelle, miel… c’est exactement le même principe… en meilleur 🥴).

Le chinois par ailleurs attribue une saveur à un organe. Si vous voulez tonifier le cœur il faudra manger un peu amer, pour le poumon un peu piquant, le rein un peu salé, le foie un peu acide et pour la rate du doux. Et comme on veut que tout ce petit monde aille bien, le mieux c’est de manger toutes les saveurs au cours de la journée en quantité raisonnable.

Quelques règles d’hygiène alimentaire
• Manger lorsque l’on ressent la faim
• Modération : manger sans excès ni aliments trop riches
• Manger à heure régulière
• Ne pas se sentir complètement rassasié
• Prendre un vrai petit-déjeuner de qualité et un vrai repas de midi
• Le repas du soir peut être léger et pris tôt, 4h avant le coucher est idéal
• Manger lentement, mastiquer et dans le calme en étant attentif à la nourriture, en prenant plaisir
• Manger chaud et limiter les aliments crus et froids (car demande plus d’énergie de rétablir la t° de l’estomac)
• Boire des liquides tempérés et préférer les boissons chaudes après repas
• Ne pas boire avant le repas (dissout les sucs gastriques)
• Manger moins lorsque l’on se sent fatigué et pratiquer l’auto-massage de l’estomac (sens anti-horaire) et de l’abdomen (sens horaire) ou une courte marche après le repas.

Pas besoin de vous dire qu’il faut éviter les aliments transformés, pas de saison, bourrés de pesticides, trop sucrés et cuits au micro ondes. On oublie l’agro-industrie.

Mais qu’entends-je pendant que je tapote sur mon clavier ? « Camille ? »
Ce qui veut dire « à table ! »
Bon appétit😋

Poor lonesome cowboy in front of saddle problems

J’ai fait récemment un post sur le saddle fitting, l’adaptation de la selle à votre couple cavalier-cheval avec une vidéo pas trop mal foutue mais ne concernant que les cavaliers qui montent avec une selle anglaise.
Après une séance de shiatsu sur un cheval sellé en western qui, selon sa propriétaire, avait une sensibilité aux lombaires, la curiosité me pique : comment ça marche dans ce cas là ?

Voici quelques vidéos de Claire Dupuis Western Horse très bien faites qui résonnent avec les problématiques des selles anglaises (tapis trop épais, sans forme anatomique, selle souvent positionnée sur la scapula…).
Aux mêmes maux, les mêmes remèdes, informez-vous, méfiez-vous des discours commerciaux, écoutez le dos de votre cheval.

Après, que ce soit en western ou classique, il ne s’agit pas de devenir parano de l’adaptabilité, mais de trouver le meilleur compromis possible, qui permette d’absorber les variations saisonnières et de chevaucher sans fin au soleil couchant…🌅

L’adaptation de la selle au dos de votre cheval (et à votre popotin parce que l’un sans l’autre n’a pas beaucoup d’intérêt).

Souvent, je vois des chevaux en séance qui, aux dires des propriétaires, ont des douleurs au dos, des poils blancs localisés. Je me permets dans ces moments de vous alerter sur une possible non-adéquation de votre matériel à votre animal. Sauf que je ne suis pas saddle-fitteuse, donc je ne suis qu’une lanceuse d’alerte.

Ceux qui connaissent mon parcours savent que cette problématique a hanté mes nuits et que j’ai mis du temps à trouver LA selle qui correspondait au mieux au dos court de mon poney, à son passage de sangle riquiqui, son ventre en poire et à mon petit gabarit (et là un grand big up à Sainte Eugénie Cottereau, qui a dû ouvrir les yeux à des milliers de néophytes et sauvé le dos de tout autant de chevaux).

J’entends donc des gens, comme moi, qui pensent que leur selle va au dos de leur cheval, parce qu’elle est sur mesure, parce que le sellier est top (ça je m’en méfie comme de la peste, parce qu’un sellier est un vendeur et que c’est trop facile de vendre des encyclopédies à des illettrés en les faisant culpabiliser et leur vendre du rêve, les gens de ma génération comprendront, les autres se diront : à ouais, on faisait du porte à porte pour vendre ça alors qu’il y a wikipédia ?????)… Bref…

Oui mais voilà ce n’est pas parce qu’à un instant T votre selle est allée à votre couple, que c’est inscrit dans le marbre. Tout change, selon les saisons et le yoyo de votre animal (en terme de graisse et masse musculaire), selon votre équitation, votre éventuel yoyo à vous…

Je vous partage donc un article et vidéo faite par une ostéo (une sorte de résumé des vidéos de Schleese en français, ce qui est un +).
L’auteure donne des clés pour vérifier vous-même l’adéquation de la selle à votre cheval. Une fois que vous serez autonomes, vous pourrez être à même de faire le choix ou non d’appeler un professionnel de l’ergonomie pour faire les rectifications éventuelles.

Elle n’aborde pas la question de vos fesses. Mais il va sans dire que si vous faisiez du 36 et que vous ne rentrez plus que dans du 40, votre siège en 16’5 ne va plus être adapté… mais bon là pas besoin d’être grand clair pour imaginer que vous ne serrez pas bien en selle et que votre cheval non plus quand bien même le reste serait parfait pour lui….