Pieds nus versus ferrés : le match (le bon titre racoleur)

Quand on se soucie du bien-être équin, une des questions centrales aux côtés de l’alimentation, de l’adéquation du matériel, de la vermifugation raisonnée… est le choix de ce que vous faites des pieds de vos chevaux.
Longtemps les pieds de mon poney ont été ferrés pour des raisons pratiques. Je savais que pieds nus c’était mieux pour la circulation du sang dans le corps puisque le pied retrouve sa fonction de pompe (et si la circulation fonctionne mieux, le cœur n’est plus obligé de bosser comme un dingue, normalement on gagne en espérance de vie).

Je ne voulais égoïstement pas perdre du temps en transition compliquée, je voulais que mon poney soit opérationnel en concours, en balade… et puis en 2016 changement de vie avec notre arrivée en Ardèche : mon poney allait pouvoir transitionner d’abord en déferrant les postérieurs, puis en janvier 2018 les antérieurs (merci à Cassandre et Maud d’avoir fini de me convaincre que c’était le bon moment).
Presque 3 ans plus tard, je n’ai aucun regret, le poney est à l’aise. Je l’équipe sur de plus longues distances d’hipposandales. Tout le monde est content, mon porte porte-monnaie aussi croyez-moi.

Voilà un exemple de transition réussie, on a envie de crier au monde entier, « faites-le », de devenir prosélyte puisqu’on a découvert LA vérité !

Bon d’abord je n’aime pas vraiment le côté donneur de leçon, je me méfie des guerres de religion où personne ne sort vainqueur et enfin la réalité n’est pas toujours aussi simple que dans mon conte de fée personnel.
[Pour d’autres contes de fées, regardez le travail de Longchamp équitation qui a profité du confinement du printemps pour passer pieds nus le dernier cheval ferré du club, le cheval de complet amateur de Jean-Phi, avec succès].

On a en effet des chevaux avec des problèmes à rattraper qui vont se régler par un bon parage mais sur une durée longue, on a des hypersensibles avec une sole de crêpe dentelle, on va avoir des propriétaires qui ne veulent pas perdre une semaine d’entraînement, qui trouvent les hipposandales contraignantes, on a des sols très abrasifs dans certaines régions… si bien que le pas n’est jamais franchi alors qu’on sait que ce serait mieux autrement qu’avec du métal rigide au bout des pieds.

Et bien pour ces gens/chevaux là, il y a une solution : passer à la semelle souple.
Elle a les avantages de la ferrure métallique mais pas ses inconvénients.
Elle se broche ou se colle. Elle peut faire plusieurs cycles en fonction de votre activité.
Elle est posée par votre maréchal habituel.
Cela représente un investissement, certes, mais si à la fin on a un cheval qui vit plus vieux, avec moins de problèmes d’articulation, n’est-ce pas un poste financier qui mérite plus de place que le tapis à strass et le bridon n+1 que vous ne mettrez que 3 fois par an ?
En fait, c’est comme le Shiatsu, un investissement pour un équilibre énergétique.

Donc il n’y a plus de raison de ne pas franchir le pas du pied nu puisque le mode transitoire existe via les semelles souples et les hipposandales.
Adieu procrastination et belles excuses. Vos chevaux vous remercieront.

Ma source : les Impulse horse runners que vous pouvez retrouver lors de la semaine digitale du cheval.
@ImpulseHorseRunners
@SDCheval

https://m.youtube.com/watch?v=d1xrng9DjLI